Notre sport

Le trampoline se pratique sur un engin constitué d’une toile rectangulaire de 4,3m x 2,1m suspendue à un cadre métallique par 120 ressorts. Deux tapis de parade assurent la sécurité des gymnastes aux extrémités du trampoline. Lors d’une compétition, le gymnaste doit effectuer une « série », enchaînement composé de 10 figures acrobatiques, ou « touches ». Les figures consistent, dans leurs formes les plus complexes, en des combinaisons de saltos et de vrilles (parfois multiples).

Le trampoline étant un sport artistique, la prestation est évaluée par des juges qui évaluent l’exécution des figures en fournissant chacun une note sur 10 (1 point par touche). À ce total est ajouté une bonification calculée à partir de la difficulté de la série ainsi qu’une bonification pour le temps passé en l’air.

Les novices commencent par des figures de base (telles que le saut groupé, le tomber assis, …), la complexité augmentant avec l’expérience du trampoliniste. Ces figures peuvent être effectuées en partant d’une position debout, assise, sur le ventre ou bien sur le dos et peuvent donc être réceptionnées dans les mêmes positions.

D’où vient ce sport ?

Selon les dires, le trampoline tirerait ses origines des Inuits : deux groupes constitués d’une vingtaine personnes tenaient et tendaient une toile en peau de phoque sur laquelle des « sauteurs » rebondissaient afin de repérer les baleines en mer. Par la suite cela devint un jeu : les « sauteurs » se défiaient afin de savoir qui des deux serait capable d’aller le plus haut. Celui atteignant la hauteur la plus importante, remportait le concours !

Les origines du trampoline remontent également au cirque : les « Due Trampoline », un duo de trapézistes italiens, eurent l’idée d’utiliser le rebond de leur filet de protection pour réaliser des acrobaties à la fin de leur numéro.

Mais le trampoline sous sa forme actuelle est véritablement né en 1934 grâce à l’américain Georges Nissen, professeur d’éducation physique et spécialiste du plongeon, associé à Larry Griswold. Ils mettent au point le trampoline tel que nous le connaissons et, surtout, le commercialisent.

Durant la seconde guerre mondiale, des pilotes de l’US Navy l’utilisaient pour parfaire leur entrainement et améliorer leur repérage spatial. Il a également été un outil d’entrainement pour les astronautes américains et cosmonautes russes, lors de la course à l’espace. C’est après ces évènements historiques que le trampoline fut reconnu comme étant une discipline sportive. Dès 1946, les Américains sont les premiers à organiser des compétitions via des Championnats Universitaires. A l’époque les trampolinistes disposaient de trois minutes pour effectuer le plus de difficultés possibles ! Généralement, ils répétaient systématiquement les acrobaties qu’ils connaissaient et le gagnant était celui qui ne chutait pas en dehors du trampoline.

En Europe, seuls existaient les trampolines de plage à toile pleine. Le trampoline actuel ne traversera l’Atlantique qu’à la fin des années 50. C’est grâce, en particulier, au Suisse Kurt Baechler que la discipline prendra son envol en Europe.

Le développement…

La première Fédération Nationale de Trampoline naquit en Ecosse en 1964, précédée de peu par la création de la Fédération Internationale de Trampoline (FIT), la même année. La FIT comprenait alors 7 fédérations membres, contre 42 à l’heure actuelle. C’est à Londres que le premier Championnat du Monde de l’histoire du trampoline fut organisé peu de temps après la création de la FIT.

A ses débuts, la discipline fut dominée par les américains, avant l’évolution massive des nations européennes, comme la France ou l’Allemagne. Les premiers Championnats d’Europe sont organisés à Paris en 1969, ce qui entrainera la modification de la fréquence des Championnats du monde, jusque-là annuelle. Ils auront alors lieu tous les deux ans, en alternance avec les Championnats européens.

En 1979, aux Etats Unis, un certain Mr Albert E. Carter publiait un livre sur les résultats bénéfiques de la pratique du trampoline. Dans son livre « The new miracles of rebound exercise », il explique que rebondir est la meilleure forme d’exercice que l’homme n’ait jamais conçu. En 1980, quatre experts de la NASA ont confirmé cette théorie en publiant les résultats dans le Journal Of Applied Psychology : les effets des exercices sur un trampoline sont les mêmes qu’un jogging, voire plus efficaces (jusqu’à 68%). En d’autres termes, en rebondissant vous obtenez plus de bénéfices physiques en consommant moins d’oxygène. Donc, cela demande moins d’efforts pour le cœur. Les résultats montrent également que le trampoline permet une meilleure rééducation des blessures liées aux genoux, aux tibias, des suites d’entorses à répétition surtout pour les sportifs.

Côté compétition, plus basée sur la difficulté que l’exécution, les trampolinistes prenaient des risques en effectuant des sauts extrêmes augmentant les risques et parallèlement les accidents et leur gravité. Le premier règlement technique n’apparaîtra qu’en 1993.

La périodicité des championnats du monde a changé plusieurs fois : d’abord organisés toutes les années jusqu’en 1968, ils ont ensuite eu lieu tous les deux ans, d’abord les années paires puis les années impaires à partir de 1999. Puis ils sont redevenus annuels à partir de 2009 à l’exception des années olympiques (soit 3 éditions tous les cycles de 4 ans).

La reconnaissance olympique !

C’est en 2000, à Sydney que le trampoline individuel est, pour la première fois, inscrit aux Jeux Olympiques. Les russes Irina Karavaeva et Alexander Moskalenko, déjà multiples champions du monde, entrent encore un peu plus dans l’histoire en devenant les premiers champions olympiques de trampoline.

22 Sep 2000: General view of the Women’s Trampoline at the Sydney Superdome on Day Seven of the Sydney 2000 Olympic Games in Sydney, Australia. \ Mandatory Credit: Jed Jacobsohn /Allsport


Les derniers résultats et titres olympiques sont détenus par le biélorusse Uladzislau Hancharou avec un score final de 61.745 et la canadienne Rosannagh Maclennan pour la seconde fois consécutive avec 56.465 points. Comme de nombreux sports, les scores finaux au trampoline ont fortement évolués depuis les Jeux Olympiques de Sydney. En moyenne, 25 points de plus par rapport aux années 2000 pour les hommes et 20 points de plus pour les femmes. Cela s’explique par le perfectionnement extrême des athlètes et le niveau de difficulté qui augmente au fil des années.

Le trampoline et vous… ?

Avez-vous déjà ressenti un sentiment d’apesanteur, ne serait-ce qu’un instant furtif ? Le trampoline permet cette sensation et c’est sans aucun doute une des raisons principales de l’engouement des athlètes qui le pratiquent. Le trampoline est une activité sportive dérivée du cirque, elle met l’accent sur l’acrobatie, la perception de son corps et le plaisir d’évoluer dans un univers insolite. Les athlètes doivent présenter de bonnes dispositions pour pouvoir en quelque sorte défier les lois de l’espace, du temps et de l’équilibre, mais également montrer un certain courage. Le trampoline est une discipline hautement spectaculaire, donc très attrayante pour les trampolinistes tout comme pour les spectateurs.

Quelles sont les aptitudes requises pour la pratique de ce sport? Le trampoline s’adresse à tous, il peut être pratiqué par les femmes et les hommes, mais c’est chez les jeunes qu’il rencontre le plus grand succès. La plupart des compétiteurs débutent assez jeunes, entre 7 et 10 ans. Ceci est important si l’on se prépare à de futures performances de haut niveau. Il est essentiel de se soumettre à un entraînement assidu jusqu’à la maîtrise totale des bases élémentaires. Ensuite un entraînement régulier pourra amener le trampoliniste à effectuer des éléments de plus en plus difficiles. L’apprentissage sera plus facile si l’athlète a pratiqué auparavant des disciplines comme la gymnastique artistique ou le plongeon.

Pratiquer le trampoline ne suffit pas pour devenir un champion. A l’image de la gymnastique artistique par exemple, le trampoline fait appel à des qualités spécifiques telles que la force dynamique, la mobilité, la concentration, la résistance à l’effort et l‘équilibre.

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